Reconversion : pourquoi les métiers manuels ont le vent en poupe ?
15 juin 2019Le « slashing » : mode ou réalité ?
1 septembre 2019Absentéisme au travail : la perte de sens en cause ?
« Je serai absent(e) aujourd’hui ». Avec un bond de 3.6% en un an, cette petite phrase est de plus en plus prononcée par les salariés. Ils peuvent être malades certes, mais l’absentéisme revêt désormais d’autres visages plus inattendus. Mal-être en entreprise, raisons personnelles, pas envie de s’engager dans la structure, etc., qu’est-ce qui fait grimper le taux de ces absences ?
Un absentéisme dans l’air du temps
Les arrêts maladie ont toujours existé dans les entreprises ou collectivités, c’est un fait. Mais des arrêts d’un nouveau genre ont peu à peu pointé le bout de leur nez, faisant grimper l’absentéisme de 16% depuis 2014.Au premier plan, des difficultés organisationnelles qui font qu’il est parfois difficile d’aller travailler. Votre enfant est malade ou votre parent âgé a un rendez-vous médical important. Dans ce contexte, le nombre croissant de familles monoparentales agit sur la tendance, tout comme les salariés de la génération « sandwich », coincés entre des enfants scolarisés et des parents vieillissants. Avec un taux d’absentéisme de 9.3% à eux seuls, les 40 à 59 ans ont des obligations personnelles prioritaires sur le travail, car la famille est et restera une valeur refuge pour les Français.
Mais l’absentéisme est aussi une question d’engagement dans l’entreprise, il est lié à une perte de sens. Surchargé(e) par les dossiers, abattu(e) par la pression et le stress, en manque de reconnaissance, où trouver la motivation d’aller travailler ? Certains secteurs d’activité sont ainsi plus sensibles à l’absentéisme avec une pénibilité que l’on connaît bien. Tandis que la santé connaît une hausse de 31% sur 4 ans, les transports, le commerce et les services suivent eux aussi la tendance. Quand vos conditions de travail se dégradent, que la reconnaissance est bannie du vocabulaire de votre hiérarchie, à quoi bon donner le meilleur de vous-même ? Qui verra que vous êtes absent(e), puisque vous n’êtes qu’un « pion » interchangeable parmi d’autres ? Un malaise qu’il est grand temps d’enrayer pour retrouver la joie d’exercer votre job.